J'aime les arbres et c'est vraiment la seule raison de la présence de cette photo!
J'aime aussi le noir et blanc: il aide à renforcer la composition quand la couleur n'a aucun intérêt dans la photo, voire pire, quand elle est distrayante.
C'est en relisant un livre de Ansel Adams, Examples : The Making of 40 Photographs, que je me suis souvenu combien le noir et blanc peut être marquant, bien plus que la photo couleur, dans certains cas, en espérant que mes photos auront un jour un semblant de finesse, telle que celles que l'on peut admirer dans les œuvres d'Ansel Adams.
Ça y est, le typhoon nº17 qui a frôlé le Japon est déjà passé, laissant place à un ciel se découvrant pour faire place à une belle fin de journée de dimanche.
Au nom moins séduisant que les ouragans comme Katrina ou la redoutée Rita, T17 a aussi été beaucoup moins impressionnant, mais il a tout de même pourri un beau weekend de trois jours. Les bords du typhon, au nom presque sorti d'un film de science fiction, auront apporté à Tokyo une pluie fine et une humidité pénible, 蒸し暑い, comme on dit ici...
En parlant de film, cela aura quand même été l'occasion d'aller au cinéma avec Eiko pour aller voir ルパン, l'adaption des aventures d'Arsène Lupin, qui m'a agréablement surpris. La fin du film laisse deviner une suite que j'irai voir avec plaisir. En attendant, les prochains films à voir sont Charlie et la chocolaterie, ne serait-ce que pour l'atmosphère à la Tim Burton, et éventuellement Sin City, qui a l'air d'être une adapatation plutôt originale de la BD que j'avais adorée, le film étant co-réalisé par Frank Miller lui-même, l'auteur de la BD.
Notez au passage ce site malin qui donne les lieux et horaires où les films se jouent au Japon.
Hier était le meilleur jour de l'année pour admirer une lune bien ronde et manger des dango (団子), petites boules faites de pâte de riz, dont les rondeurs suggèrent celles d'une pleine lune.
À défaut de n'avoir fait ni l'un ni l'autre, voici tout de même une photo montage, prise depuis Takeshita Dori (竹下通り), sur laquelle j'ai ajouté une photo de lune prise le même soir, mais avec un objectif d'appareil photo différent.
Quelques photos prises hier soir, pour un obon matsuri, quelque peu tardif. Il semble que les gens de ce quartier n'hésitent pas à organiser un obon matsuri en plein milieu du mois de septembre pour aller danser ensemble, et après tout, pourquoi se priveraient-ils?
C'est toujours plaisant de voir que l'esprit de village existe encore et que tout le monde se retrouve pour aller danser, même les jeunes, qui un jour auront à propager la tradition un jour eux aussi.
Une journée aussi ensoleillée que ce dimanche dernier nous a invité à nous promener dans Kamakura, à suivre un petit chemin dans la forêt que Seb nous avait indiqué quelques semaines auparavant.
Cela faisait plusieurs années que je n'étais pas retourné dans la région de Kamakura (hormis pour le mariage de Fred), et c'est avec plaisir que j'ai redécouvert des décors de nature japonaise qu'Eiko et moi adorons tant.
Le chemin commence à la station de Kita Kamakura, après une petite heure de train depuis Shimbashi, pour se terminer par la visite du grand Bouddha, le fameux Daibutsu, attraction clé pour des centaines de touristes chaque jour. Cette dernière attraction vaudra d'ailleurs au petit parcours son nom (le Daibutsu Hiking Course).
La balade est agrémentée de quelques temples, ou de sanctuaires comme le Zeniarai Benzaiten (銭洗弁財天), un endroit où l'on peut laver ses pièces de monnaie ou ses billets, et les faire sécher auprès des pots remplis d'encens prévus à cet effet. On dit que l'argent ainsi lavé double...
La brève balade s'achève par une petite visite au Daibutsu, mais le nombre de touristes venus admirer la statue de plusieurs mètres de haut écourte rapidement la visite. À la place, Eiko et moi nous sommes plutôt attardés sur un hôte du temple, un petit écureuil espiègle et timide qui s'est vite faufilé à travers les branches d'arbres au loin des yeux indiscrets de ceux qui sont venus le déranger.
Au risque d'être terriblement cliché, il faut bien tout de même bien avouer que le Japon est le pays du manga, la bande dessinée japonaise qui marche si bien auprès des jeunes en France, et que les adultes continuent de lire au Japon.
Je me souviens que cela m'avait plutôt amusé, les premières fois, de voir un salaryman sortir du bureau et commencer à lire son manga tranquillement dans le métro. Quand on a de la chance, ce sont des histoires plutôt normales, mais on tombe parfois sur des horreurs érotiques, qui contrastent avec l'allure apparemment sérieuse de ceux qui les lisent, sans aucune gêne, comme s'ils lisaient le journal.
Pour en revenir au manga, il s'est bien adapté à cette société (à moins que ce ne soit l'inverse), à tel point qu'on le voit partout, à la TV dans la publicité, dans les modes d'emploi d'appareils électroniques, ou sur les murs du métro, comme ici, avec cet avertissement, disant qu'il faut s'assurer que l'on n'appelle une ambulance qu'en cas de réelle urgence (on voit à la tête contrariée de l'ambulance qu'il semble y avoir des abus et qu'elle n'a pas que ça à faire, l'ambulance).
Peut-être le message passe-t-il mieux sous cette forme? Un moyen subversif de pénétrer les esprits sous la forme gentille d'un dessin? Ce n'est pas bien important (hélas) pour un malheureux gaijin comme moi qui n'arrive pas encore à lire les kanjis couramment... C'est Eiko qui m'a indiqué le vrai sens de cette affiche, alors que j'avais mal interprété le message, mais comme un enfant, j'avais été attiré par les dessins :)...
Après cinq jours passés à Washington DC, une ville un peu "froide" à mon goût, New York se révèle à moi comme chaleureuse et pétillante, fidèle aux images qu'on en a d'elle avant même de l'avoir visitée. Hélas, le souvenir de froideur de Washington a laissé une marque autre que celle de ma mémoire et j'ai passé une bonne partie de mon séjour à New York avec de la fièvre et un bon gros rhube, attrapés le dernier jour à Washington, où prétentieusement, j'avais bravé la climatisation, certainement ajustée à une température en dessous de vingt degrés, avec une simple chemise, en laissant la veste de côté.
Ne me laissant pas décourager, je sors de mon hôtel dans la matinée pour mettre les microbes à rude épreuve: ce sera eux ou moi (en espèrant néanmoins que cela tournera à mon avantage...). Il n'y a pas meilleur moyen de découvrir Manhattan qu'à pied, d'abord parce que les bouchons autour de Times Square sont plutôt dissuasifs, ensuite parce que c'est le seul moyen de vraiment profiter de l'atmosphère de la ville, de rentrer dans un petit restaurant inconnu dans Little Italy et de déguster une bonne tranche de pizza.
La visite commence le vendredi soir à Time Square, toujours comble de touristes, mais quand on voit la multitude de panneaux publicitaires et l'abondance de lumières, on joue le jeu et on se laisse charmer par le bluff de la place. Le lendemain, c'est la folle course qui commence, avec la visite de l'Empire State Building, qui du haut des 381m fournit une vue imprenable sur tout Manhattan, à 360˚. Que ce soit pour y apercevoir le quartier financier, au loin, avec le triste vide où se dressaient autrefois les twin towers du World Trade Center, la tour Chrysler, ou simplement les dizaines de petites voitures jaunes, les fameux taxis de New York qui déambulent sur les avenues, l'Empire State Building est idéalement situé, quasiment au centre de Manhattan et constitue un bon point de départ pour descendre et visiter Little Italy, Chinatown, pour se rendre ensuite à Washington Square.
À partir de là, quelques pas plus loin, se trouve Soho, le coin branché de New York, alors qu'un peu plus loin, on arrive dans le quartier financier, avec Ground Zero, maintenant un vaste chantier de construction pour la prochaine tour qui remplacera les Twin Towers. La vraie curiosité du coin est la Saint Paul's Chapel, une petite église qui se trouve au milieu d'imposants buildings.
Après un total de quelques heures de marche, on arrive finalement au bout de l'île de Manhattan, à Battery Park, à partir d'où on peut prendre le ferry vers Staten Island, dont le seul intérêt est d'offrir la meilleure vue sur la statue de la liberté. Le ferry est en plus gratuit, mais j'ai pour ma part préféré économiser une heure de trajet pour aprécier le charme du port et de Battery Park, où se jouent parfois des représentations.
Sur le chemin du retour, l'œil est attiré par le Woolworth Building, un imposant bâtiment en pierre, qui méritera une petite visite lors de mon prochain passage. Pour l'instant, mes pieds sont à l'agonie et la chaleur me pousse sur le chemin de l'hôtel, même si je repasse par Time Square pour y voir un policier à cheval (je soupçonne d'ailleurs que le seul intérêt de la chose est de redorer le blason de la police ou bien d'être une attraction à touristes, si on regarde le nombre de personnes qui s'arrêtent pour caresser les chevaux), ou un brave policier de NYPD s'occuper de la circulation.
Le lendemain, l'humidité devient insupportable, probablement un des effets secondaires de l'arrivée du cyclone Katrina, qui a dévasté la Nouvelle Orléans et que l'on voit à longueur de journée à la TV. J'en profite pour aller à Central Park, impressionnant par sa taille (il faut bien une bonne heure pour le traverser à pied), qui a des points d'accès vers trois musées intéressants: celui d'histoire naturelle, celui de Guggenheim et le fameux "Met", le Metropolitan Museum.
Le musée d'histoire naturelle, bien qu'intéressant, avec ses éléphants dans l'entrée, ou ses squelettes de T-Rex ou de mammouths, m'a tout de même donné un sérieux mal de crâne, avec les centaines d'enfants venus voir cette exhibition divertissante, dans un brouhaha infernal, écourtant ainsi une visite que j'aurais voulu plus complète... Cela m'a tout de même laissé le temps d'aller au bien plus sérieux Guggenheim, célèbre pour son architecture en spirale, et de voir la très intéssante exposition de photo de Robert Mapplethorpe, une recherche de la photographie parfaite, avec des rapprochements avec les gravures classiques de la fin du XVIème siècle. Finalement, une brève visite au Met, gratuite, probablement à cause de l'heure déjà tardive, terminera cette journée culturelle plutôt réussie. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de voir le Moma, le musée d'art moderne, aussi très réputé, et l'International Center of Photography.
Un dernier passage à l'Empire State Building me permet de prendre quelques photos de nuit, au moment où New York prend vraiment toute son ampleur.
Je serai de nouveau à New York en Novembre, si tout se passe bien, et j'espère avoir l'occasion de combler les petits trous dans mon programme de visite de la ville...
Pour mon premier passage aux États-Unis depuis douze ans, et première fois sur la côte Est, je suis allé à Washington et à New-York, dans le cadre du boulot.
Après douze heures de vol et treize heures de décalage horaire, je suis arrivé avant même d'être parti un beau dimanche matin, à Washington DC, tristement surnommée "Death Capital", comme en plaisantait Sean au bureau avant mon départ... C'est donc avec une bonne mémoire des coins à éviter et une certaine appréhension du danger que je me suis promené dans la capitale politique, mon gros appareil photo et mes objectifs soignement rangés dans mon sac et sortis uniquement que lorsque la photo avait été bien pensée avant le réel déclenchement.
Quelques pas dans le National Mall, l'endroit où se trouvent tous les monuments commémoratifs que l'on voit dans les films, m'ont tout de même légèrement rassuré, il faut dire que l'endroit est fréquenté par des centaines de personnes en permanence. Avec une confiance partiellement regagnée, je me dirige vers le Lincoln Memorial, immanquable monument contenant une statue d'Abraham Lincoln, encore une fois vue des dizaines de fois dans les films. Sans m'accroupir pour une prière auprès des pères fondateurs, je remonte la ville en passant à côté de la reflecting pool qui reflète l'image de l'obélisque (le Washington Monument), que l'on voit dans le film Forrest Gump, pendant le discours sur la guerre du Vietnam. C'est d'ailleurs tout ce que j'ai à dire sur le sujet.
Le reste de Washington me restera hélas inconnu, jusqu'au prochain passage: la fatigue a été plus forte que mon envie de découvrir des monuments historiques ou des bâtiments administratifs, donc Washington est remplie. Un rapide coup d'œil sur la gauche en remontant me fait apercevoir la Maison Blanche, mais mon indifférence me surprend même et je passe le reste de l'après-midi dans ma chambre d'hôtel à lutter contre le décalage horaire. La dure bataille sera récompensée au restaurant de l'hôtel par un bon steak, dont les Américains ont le secret.
Dans ce même genre de lutte, dix jours après à Tokyo, j'ai tout de même trouvé le courage de poster les photos dans la galerie, dans la section "usa" fraîchement inaugurée. Je vais d'ailleurs me récompenser par une petite glace sur le champ (mais en restant dans mon appart).