Après cinq jours passés à Washington DC, une ville un peu "froide" à mon goût, New York se révèle à moi comme chaleureuse et pétillante, fidèle aux images qu'on en a d'elle avant même de l'avoir visitée. Hélas, le souvenir de froideur de Washington a laissé une marque autre que celle de ma mémoire et j'ai passé une bonne partie de mon séjour à New York avec de la fièvre et un bon gros rhube, attrapés le dernier jour à Washington, où prétentieusement, j'avais bravé la climatisation, certainement ajustée à une température en dessous de vingt degrés, avec une simple chemise, en laissant la veste de côté.
Ne me laissant pas décourager, je sors de mon hôtel dans la matinée pour mettre les microbes à rude épreuve: ce sera eux ou moi (en espèrant néanmoins que cela tournera à mon avantage...). Il n'y a pas meilleur moyen de découvrir Manhattan qu'à pied, d'abord parce que les bouchons autour de Times Square sont plutôt dissuasifs, ensuite parce que c'est le seul moyen de vraiment profiter de l'atmosphère de la ville, de rentrer dans un petit restaurant inconnu dans Little Italy et de déguster une bonne tranche de pizza.
La visite commence le vendredi soir à Time Square, toujours comble de touristes, mais quand on voit la multitude de panneaux publicitaires et l'abondance de lumières, on joue le jeu et on se laisse charmer par le bluff de la place. Le lendemain, c'est la folle course qui commence, avec la visite de l'Empire State Building, qui du haut des 381m fournit une vue imprenable sur tout Manhattan, à 360˚. Que ce soit pour y apercevoir le quartier financier, au loin, avec le triste vide où se dressaient autrefois les twin towers du World Trade Center, la tour Chrysler, ou simplement les dizaines de petites voitures jaunes, les fameux taxis de New York qui déambulent sur les avenues, l'Empire State Building est idéalement situé, quasiment au centre de Manhattan et constitue un bon point de départ pour descendre et visiter Little Italy, Chinatown, pour se rendre ensuite à Washington Square.
À partir de là, quelques pas plus loin, se trouve Soho, le coin branché de New York, alors qu'un peu plus loin, on arrive dans le quartier financier, avec Ground Zero, maintenant un vaste chantier de construction pour la prochaine tour qui remplacera les Twin Towers. La vraie curiosité du coin est la Saint Paul's Chapel, une petite église qui se trouve au milieu d'imposants buildings.
Après un total de quelques heures de marche, on arrive finalement au bout de l'île de Manhattan, à Battery Park, à partir d'où on peut prendre le ferry vers Staten Island, dont le seul intérêt est d'offrir la meilleure vue sur la statue de la liberté. Le ferry est en plus gratuit, mais j'ai pour ma part préféré économiser une heure de trajet pour aprécier le charme du port et de Battery Park, où se jouent parfois des représentations.
Sur le chemin du retour, l'œil est attiré par le Woolworth Building, un imposant bâtiment en pierre, qui méritera une petite visite lors de mon prochain passage. Pour l'instant, mes pieds sont à l'agonie et la chaleur me pousse sur le chemin de l'hôtel, même si je repasse par Time Square pour y voir un policier à cheval (je soupçonne d'ailleurs que le seul intérêt de la chose est de redorer le blason de la police ou bien d'être une attraction à touristes, si on regarde le nombre de personnes qui s'arrêtent pour caresser les chevaux), ou un brave policier de NYPD s'occuper de la circulation.
Le lendemain, l'humidité devient insupportable, probablement un des effets secondaires de l'arrivée du cyclone Katrina, qui a dévasté la Nouvelle Orléans et que l'on voit à longueur de journée à la TV. J'en profite pour aller à Central Park, impressionnant par sa taille (il faut bien une bonne heure pour le traverser à pied), qui a des points d'accès vers trois musées intéressants: celui d'histoire naturelle, celui de Guggenheim et le fameux "Met", le Metropolitan Museum.
Le musée d'histoire naturelle, bien qu'intéressant, avec ses éléphants dans l'entrée, ou ses squelettes de T-Rex ou de mammouths, m'a tout de même donné un sérieux mal de crâne, avec les centaines d'enfants venus voir cette exhibition divertissante, dans un brouhaha infernal, écourtant ainsi une visite que j'aurais voulu plus complète... Cela m'a tout de même laissé le temps d'aller au bien plus sérieux Guggenheim, célèbre pour son architecture en spirale, et de voir la très intéssante exposition de photo de Robert Mapplethorpe, une recherche de la photographie parfaite, avec des rapprochements avec les gravures classiques de la fin du XVIème siècle. Finalement, une brève visite au Met, gratuite, probablement à cause de l'heure déjà tardive, terminera cette journée culturelle plutôt réussie. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de voir le Moma, le musée d'art moderne, aussi très réputé, et l'International Center of Photography.
Un dernier passage à l'Empire State Building me permet de prendre quelques photos de nuit, au moment où New York prend vraiment toute son ampleur.
Je serai de nouveau à New York en Novembre, si tout se passe bien, et j'espère avoir l'occasion de combler les petits trous dans mon programme de visite de la ville...
Pour mon premier passage aux États-Unis depuis douze ans, et première fois sur la côte Est, je suis allé à Washington et à New-York, dans le cadre du boulot.
Après douze heures de vol et treize heures de décalage horaire, je suis arrivé avant même d'être parti un beau dimanche matin, à Washington DC, tristement surnommée "Death Capital", comme en plaisantait Sean au bureau avant mon départ... C'est donc avec une bonne mémoire des coins à éviter et une certaine appréhension du danger que je me suis promené dans la capitale politique, mon gros appareil photo et mes objectifs soignement rangés dans mon sac et sortis uniquement que lorsque la photo avait été bien pensée avant le réel déclenchement.
Quelques pas dans le National Mall, l'endroit où se trouvent tous les monuments commémoratifs que l'on voit dans les films, m'ont tout de même légèrement rassuré, il faut dire que l'endroit est fréquenté par des centaines de personnes en permanence. Avec une confiance partiellement regagnée, je me dirige vers le Lincoln Memorial, immanquable monument contenant une statue d'Abraham Lincoln, encore une fois vue des dizaines de fois dans les films. Sans m'accroupir pour une prière auprès des pères fondateurs, je remonte la ville en passant à côté de la reflecting pool qui reflète l'image de l'obélisque (le Washington Monument), que l'on voit dans le film Forrest Gump, pendant le discours sur la guerre du Vietnam. C'est d'ailleurs tout ce que j'ai à dire sur le sujet.
Le reste de Washington me restera hélas inconnu, jusqu'au prochain passage: la fatigue a été plus forte que mon envie de découvrir des monuments historiques ou des bâtiments administratifs, donc Washington est remplie. Un rapide coup d'œil sur la gauche en remontant me fait apercevoir la Maison Blanche, mais mon indifférence me surprend même et je passe le reste de l'après-midi dans ma chambre d'hôtel à lutter contre le décalage horaire. La dure bataille sera récompensée au restaurant de l'hôtel par un bon steak, dont les Américains ont le secret.
Dans ce même genre de lutte, dix jours après à Tokyo, j'ai tout de même trouvé le courage de poster les photos dans la galerie, dans la section "usa" fraîchement inaugurée. Je vais d'ailleurs me récompenser par une petite glace sur le champ (mais en restant dans mon appart).