Sans sortir de chez soi, on trouve parfois des motifs très graphiques, et ce n'est seulement qu'aujourd'hui que je me suis rendu compte de la série de livres rouges et blancs qui traînaient sur mon étagère, avec un joli effet de reflet du prestigieux nom de Herb Ritts dans le livre du non moins prestigieux Henri Cartier-Bresson, deux styles très différents, mais que j'apprécie énormément de manière égale.
Voici une autre version de la même photo, avec une petite retouche sous Photoshop. J'essaie de jouer un peu avec les effets de Photoshop en ce moment, pour essayer de comprendre comment les photographes de Chromasia, smudo ou Photogranny (pour ne citer qu'eux) arrivaient à produire des photos aussi visuellement agréables, composition et qualité de la photo en soi mises à part.
À ceux qui disent que Photoshop dénature une photo, je répondrais que ce n'est pas beaucoup différent de ceux que les experts en tirage photo font pour les photos argentiques: accentuation des contrastes, méthode de l'Unsharp Mask pour rendre la photo plus nette, etc., tout cela (et plus!) existe dans les deux domaines argentique et numérique. Seulement, peu de personnes ont assez de matériel pour faire le tirage d'une photo argentique eux-mêmes. C'est le labo photo qui s'en occupe pour eux et cette étape devient transparente.
Souvent, même, dans les labos photos grand public, les photos sont traitées automatiquement, sans réelles précautions, l'étalonnement se faisant sur la première photo, toutes les suivantes sortent avec le même rendu, d'où des photos plutôt plates, par rapport à ce que l'on peut obtenir avec plus d'application, dans son propre labo (numérique ou non).
Ce n'est pas vraiment la photo en soi qui importe, c'est plutôt le message que le photographe souhaite délivrer. En l'occurence, parfois, le message est plus clair lorsque légèrement modifié.
Comme je le disais, Eiko et moi avons passé un chouette weekend dans un élégant hôtel, il y a deux semaines de cela. Ceux qui me connaissent pourraient se demander ce que j'ai fait de Pitou pendant ce temps-là. Et bien elle aussi a fait un petit séjour à l'hôtel, y'a pas d'raisons que ce soit toujours les mêmes qui s'amusent!
L'hôtel en question s'appelle 'Spice says Doggie-Do'. La complète signification du nom m'échappe encore, mais en tout cas, l'endroit était parfait pour Pitou pendant ce long weekend. À quelques minutes de chez moi, c'est en fait un salon de beauté pour les animaux de compagnie aménagé dans un appartement. Pour la partie hôtel, les animaux sont tous ensemble dans la pièce principale, sous l'œil méticuleux des personnes qui les gardent, mais peuvent jouer ensemble pendant la plupart de la journée, pour aller dormir dans une petite cage le soir.
Pitou était très à l'aise dans cet endroit, elle s'est même fait des amis chiens, à en croire le rapport détaillé (jour par jour!), que j'ai reçu lorsque j'ai récupéré Pitou. Depuis, lorsqu'elle voit un chien dans la rue, elle lui court après pour aller jouer!
Cela me fait plaisir qu'elle ait eu l'occasion de jouer avec d'autres animaux; ce n'est pas très drôle d'être en appartement toute la journée habituellement, et même si je la sors tous les soirs pour la brosser et la promener, je ne la laisse pas aller très loin, ne serait-ce qu'à cause des voitures dans la rue, ou parce que je n'ai pas envie de sonner aux portes des gens la nuit pour leur expliquer que mon chat est entré dans leur jardin!
Enfin bon, je recommande vivement cet hôtel à ceux qui ont envie de s'absenter de Tokyo quelques temps, mais qui doivent s'occuper de leur animal de compagnie. Les personnes qui s'occupent de l'endroit sont très aimables et les animaux sont plutôt heureux, du moins, davantage que des endroits similaires à Akasaka, que j'ai vus, où l'animal est gardé en cage en permanence... Yeurk...
Le Japon est probablement un des pays où l'on s'occupe le mieux des animaux de compagnie, ceux-ci recevant des soins que certaines personnes n'ont même pas la chance de connaître. En revanche, la loi sur l'importation des animaux (lors de déménagements, par exemple) a l'air franchement écœurante. Bruno, qui revient au Japon avec sa chienne Boudicca, a dû la laisser à l'aéroport en quarantaine, car il lui manquait simplement un tampon sur un des nombreux papiers qu'il avait pris le soin de remplir. Pire encore, normalement, l'animal doit rester en quarantaine 180 jours... Une manière hypocrite de rejeter les animaux sans papiers conformes, car après 180 jours dans une cage à l'aéroport, je ne sais pas si l'animal est encore vivant. Bruno pourra heureusement la récupérer dans une semaine et demie, grâce à l'aide d'une amie.