2 jeunes femmes traversent la rue en aodaïBon, comme promis, voilà une mise à jour de ce site, avec quelques photos du Vietnam. Au passage, j’espère que cela va faire plaisir à ma voisine de gauche au bureau, qui me raillait de ne point voir de nouveauté sur ce blog!

Ce voyage d’une petite semaine s’est composé d’un passage à Ho Chi Minh City, aussi connue sous le nom de Saïgon, puis à Hanoï, la capitale de ce joli pays, ainsi que de leurs environs, comme My Tho dans le Delta du Mékong, ainsi que la célèbre baie de Halong.

Un vieil homme sur un vélo semble peiner dans le trafficLe séjour à Saïgon n’a pas été anodin. C’était en fait presque une découverte de l’histoire de ma famille, puisque celle-ci y vivait jusqu’en avril 1975, une semaine avant ma naissance et seulement quelques semaines avant la chute de Saïgon, le 30 avril (vous aurez au passage deviné la date approximate de mon anniversaire, à retenir pour l’année prochaine ;-)).

le hall de l'hôtel Majestic à SaïgonC’est donc avec un petit parcours en tête que nous sommes allés visiter Saïgon, le premier arrêt étant évidemment celui de l’hôtel. Bien qu’avec des prix plutôt élevés dans l’absolu, le rapport qualité/prix des hôtels est imbattable. Nous nous sommes donc permis de séjourner dans l’élégant Hôtel Majestic, qui fait aussi partie de l’histoire de ma famille. C’est en effet mon arrière grand-père qui l’a fait construire, avec l’aide d’un architecte français en 1925, comme le raconte l’histoire de l’hôtel sur le site officiel. Ils y ont un peu écorché le nom (c’est en fait “Hui-Bon-Hoa”), mais on les excusera ;-).

Alcool de serpent et de scorpionUne fois un peu de repos pris, on se replonge dans l’enfer des rues avec le flot ininterrompu de voitures, scooters et autres, toujours accompagné du chant incessant des klaxons. Un coin à ne pas manquer est le marché de Ben Tahn pour l’ambiance qui y règne. On y trouve un peu de tout, des marchands de chaussures, de crevettes séchées (les mouches vivantes qui rôdent autour sont inclues dans le prix), d’alcool de serpent, décoré avec goût, avec un scorpion dans la bouche. Attention, tout article acheté là-bas doit au-moins être négocié à moitié prix, cela semble la règle et tout le monde la connaît, sauf évidemment, les touristes naïfs qui viennent d’arriver et ne connaissent pas encore bien la valeur de la monnaie locale (je parle d’expérience, c’est du vécu…).

la maison familiale des Hui-Bon-HoaTout de suite à côté du marché, on trouve le Musée des Beaux Arts de Saïgon, une ancienne bâtisse coloniale de trois étages, arrangée autour d’une cour intérieure, dans laquelle un terrain de badminton a été vulgairement peint sur le sol. En effet, il n’y avait rien de tel à l’origine, d’après ma mère. Elle doit en savoir quelque chose, puisqu’il s’agissait de la maison dans laquelle ma famille vivait autrefois!

L'ensemble de l'édifice vu de l'intérieurNotre maison familiale s’est donc transformée en musée, après que ma famille a fuit le pays. En un sens, c’est peut-être ce qui pouvait lui arriver de mieux, puisqu’on peut toujours y entrer et la visiter, et au moins, l’état prend soin de son entretien. Le seul hic, c’est que l’on ne peut pas prendre de photos à l’intérieur, évidemment, mais avec un peu d’astuce et d’espièglerie, et surtout un passeport qui montre le nom Hui-Bon-Hoa, dont les initiales sont écrites sur la grille d’entrée, ainsi qu’au dessus de l’entrée principale, on peut arriver à convaincre la personne à l’entrée qu’on est plus intéressé par la maison que par les objets qui y sont exposés. C’est comme ça que j’ai pu remplir cette galerie.

Une vue de la cour intérieure depuis le 2ème étageLe troisième étage appartenait donc à ma famille directe. En sortant de l’ascenceur, on tombait sur la pièce centrale, qui abritait l’autel des ancêtres. La pièce à côté à sa gauche était la chambre de mes parents. Puis en suivant le couloir sur la gauche, on tombe sur la chambre de mon frère et de ma sÅ“ur, communiquant avec la pièce suivante. Celle-ci aurait dû être ma chambre, hélas, nous avons dû partir avant ma naissance et je n’aurai jamais connu cette pièce bébé.

Vue générale sur les pièces en face de l'ascenseur (salle à manger, autel des ancêtres, salon).A noter également que les différents meubles appartenaient à notre famille (autrefois gardés dans une autre partie de l’édifice) et que les inscriptions sur les murs ont été rédigées par mon arrière grand-père, d’où la très forte influence chinoise de ces pièces.

Pour le reste de l’histoire, avec la visite du Delta du Mékong, ce sera pour un prochain post! Pour l’instant, à propos du Vietnam, “c’est tout ce que j’ai à dire sur le sujet” (comprenne qui pourra).

11 thoughts on “Sud Lointain: Saïgon 1/2

  1. A QUI DE DROIT.

    Dear Shiromi.
    I do not know who you are but since you have talked about the Hui Bon Hoa residence, please anwser me (in english or french).
    I am intererested in this good rich and famous family. I still do remember every thing about this catstle when I was young and lived in Saigon 40 years ago.
    How are they, its members ? Where do they live and what do they do now ?
    Searching in google, I have seen some welknown Hui Bon Hoa in France, are they the real ones ? And how about a vietnamese female Quynh Tu also with Hoa as a family name, is she married to one of them ?

    By the way, please let me know, who you exactly are … and please give me few words to my email address, I will be very delightful. Thank you very much.
    Dr Nguyen.

  2. Bonjour !

    J’ai trouvé par hasard votre blog. Vos articles sur le Sud lointain sont très intéressants. Saigon est ma ville natal. J’ai effectué 4 fois de longs séjours, j’ai eu l’occasion d’aller du Nord à l’extrême Sud ainsi qu’à Phu Quoc
    Et comme par hasard ma grand-mère est d’origine de Nagasaki.
    Je vous envoie à votre courriel une photo prise au collège Chasseloup Laubat en compagnie de la grande famille Hui Bon Hoa dans les années 1949 ou 1950. Peut-être que vous retrouverez une photo de l’un des membres de vos proches. On était encore que des gamins.
    Cordialement.

  3. Salut!
    A vrai dire, je suis aussi de la famille Hui-Bon-Hoa, mais celle-ci parait si vaste que je peux juste me situer en disant que mon grand-père maternel s’appelle Georges. Cela fait extrêmement bizarre de voir sur internet des photos de la maison familiale que mon grand-père m’a montrées…Tu as de la chance d’y être allé: pour moi, tout ce glorieux passé ne peut être vrai que dans la mémoire de mon grand-père et de ma grand-père, et même ma mère et ses deux soeurs ne s’en souviennent plus. Apparemment, ils ont quitté le Viêtnam quelques années avant 75…
    Amitié

    Aude

  4. bonjour
    avec plaisir j’ai lu votre article, je suis trés amie depuis 40 ans avec Patrice Hui bon hoa et sa famille, ils sont à los angelés, et Denise une des soeurs à bordeaux, où je réside. Qui êtes-vous par rapport à eux ?
    à bientôt
    cordialement

  5. Hi,

    My name is Guy HUI BON HOA.
    My mother is Quynh Tu, she is married with Alfred Augustin HUI BON HOA.
    My father’s brother is named Serge.

    I am one of their three children, Guy, my brother is John and my sister is Thanh.

    So I am please to see the picture of this middle sized mansion, where my dad used to live before.

    I am on facebook : Guy HUI BON HOA

  6. shiromi-san

    私は台湾の人です。
    先週、ホーチミンへ行ってきました。
    美術館に入ると凄く、感動されました。ですから、Hui Ban Hoaのことを知りたかったです。たまに、このホームページを拝読しました。上の情報以外に、教えてくれることがあれば、幸いです。 

  7. @Aude LUCAS

    Lucas

    I would like to know the story of the building and your grand fater.
    If it is possible, would you please let me know how to contact with you?

    Bella Chen from Taiwan

  8. Cette magnifique demeure êtait-elle aussi celle
    de Brigitte Hui Bon Hoa?
    Mais peut-être n’y a-t-il aucun lien de parenté?
    Réponse bienvenue…Merci

  9. Bravo pour votre émouvant article. J’écris sur le passé de Saigon depuis quelques temps déjà et je m’a

  10. Bravo pour votre émouvant article.
    J’écris sur le passé de Saigon depuis quelques temps déjà et je me suis rendu compte que ce musée des Beaux Arts est celui dont on a le moins de renseignements et pas de photos anciennes. Même l’architecte qui la construit a juste un nom de famille (Rivera). J’ai l’habitude d’y aller le dimanche avec les collectionneurs de timbres qui s’y retrouvent.
    Auriez vous la gentillesse de me donner quelques informations complémentaires et éventuellement une photo?
    Amicalement
    Philippe Chaplain

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