Il est des jours que les heures pesantes rendent à peine supportables. Que ce soit à cause de la lourdeur de l’air chargé d’humidité, comme pour officiellement annoncer l’arrivée de l’automne, ou bien de la perturbation du rythme biologique, due à deux jours fériés dans la même semaine, alors que l’on doit travailler le samedi, chaque petit détail est amplifié jusqu’à exaspération, si bien que le lent malaise s’installe invévitablement.

Cette petite mort qui vous ronge de l’intérieur, c’est l’ennui, la fatigue, la paresse, ou une combinaison de tout cela. Appelez-le comme vous voulez, je ne sais pas combien de personnes sont capables de lutter efficacement contre ce mal. Il donne une excuse à ma passivité, car en dépit des différentes choses marquées “à faire” dans ma liste, je pense inconsciemment à la futilité d’entreprendre quelque chose aujourd’hui, cela ne serait pas productif. J’en profite pour prétendre que je sais m’occuper et qu’il n’aura pas raison de moi, mais en réalite, je ne fais que lui obéir.

Je me trouve à feuilleter un livre avec un regard vide, si bien que je dois relire les mots qui ont résonné dans me tête sans avoir de sens. Je browse l’Internet, source inépuisable d’informations, mais aujourd’hui, tout semble sans saveur et je ne trouve aucun sujet d’intérêt. J’ai la tête lourde, la douleur si bien connue dans le bas de la nuque revient: il me faut du repos, mais en même temps, je ne veux pas abandonner cette journée sans essayer de lever la tête.

Ce weblog fournira la délivrance, via ce message-même. Je me réjouis que cet exercice exorcisant, à la fois anonyme et publique, dans lequel je combats le spleen, restera sur ce site, comme le trophée d’une bataille finalement emportée.

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