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Wed, 30 Jun 2004

Extrait de vie urbaine

Sensations désagréables au réveil, lorsque l'on réalise après quelques pas encore endormis d'une nuit épaisse chargée d'orage, qu'il n'est que mercredi, alors qu'on se croyait déjà en fin de semaine.

Eiko dort encore, même mon chat Pitou n'est qu'à moitié actif, la chaleur aura eu raison de son appétit.

Preuve des temps modernes, je commence ma journée par lire les mails, que j'espère avoir reçus pendant la nuit. Parmi les nombreux messages de spam ou les messages d'alerte de CNN que j'ai presque peine à distinguer de la catégorie précédente, tant ils sont nombreux, je trouve un mot d'une amie actuellement aux Etats-Unis, avec qui je communique régulièrement et qui comme moi, se trouve projetée dans une terre lointaine.
Les messages traversent le globe, sans toujours s'arrêter par la France: on n'a plus les mêmes sujets de conversation ou la même sensibilité aux choses lorsque l'on est expatrié.

En flânant sur l'Internet, je tourne la tête pour remarquer une pluie battante et l'orage qui gronde et je me dis qu'il est peut-être préférable de prendre le métro plutôt que mon scooter ce matin. Cette décision peut peut-être me sauver la vie aujourd'hui.

Je sors de chez moi alors que l'air a cette pesante odeur, caractéristique des jours de pluie.

La station de métro est déjà moite des pas des voyageurs matinaux, mais le train n'est pas encore plein: j'ai eu la chance d'arriver parmi les premiers dans la queue et de trouver une place à côté de la vitre, mais rapidement, les gens se bousculent derrière moi, au fur et a mesure que le train s'arrête pour accueillir plus de voyageurs.

Me voici maintenant bras droit collé contre la vitre, dont la condensation se mélange désagréablement avec la sueur au contact de ma chemise.

Derrière moi, je sens quelqu'un chercher quelque chose dans son sac, me donnant de brefs coups dans le dos à chaque tentative, alors que la respiration lourde d'un autre me parvient par le côté.

Tout le monde a cependant cette même attitude résignée, baissant la tête silencieusement, en espérant que le train ira peut-être plus vite aujourd'hui pour rendre le périple plus court.

Dans les quelques dizaines de mètres qui séparent la station du bureau, tout le monde effectue la même danse.
D'une marche dynamique, on esquive les autres passants moins pressés, en prenant garde de ne pas entrechoquer les parapluies, alors que la musique de fond est assurée par le bruit urbain des voitures roulant sur la chaussée humide de l'autoroute qui traverse la ville.
En réalité, on remarque à peine cette nuisance sonore, tant elle est permanente.

Finalement au bureau, c'est avec plaisir que je regarde la pluie ruisseler contre la vitre. Je suis sauf et la journée peut commencer.

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